Définition:
Maladie de l’articulation caractérisée par une usure du cartilage articulaire
Etiopathogénie:
facteurs de risque:
généraux:
- age ( > 50 ans )
- sexe ( prédominance féminine)
- métaboliques (carences en vitamines C ou D , dyslipidémies…)
- ménopause
- obésité
biomécaniques:
- Malformations (congénitales ou acquises )
- troubles statiques
- traumatismes
- pathologies méniscales ou méniscectomie
- activités professionnelles et sportives
- faiblesse musculaire….
Ces facteurs de risque agissent sur le cartilage entrainant une inflammation locale (responsable de la douleur et de l’épanchement ) qui conduit progressivement à la dégradation du cartilage donc à l’arthrose.
classification:
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selon la localisation anatomique: coxarthrose, gonarthrose, omarthrose, arthrose de la main…)
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La mise en évidence ou non d’un facteur causal
arthrose primitive (idiopathique) ou secondaire (défaut structural sous-jacent)
- Nombre d’articulations touchées (unifocale/localisée, multifocale, polyarthrose…)
Diagnostic positif:
signes cliniques:
Signes fonctionels:
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Douleur: Sujet de +40 ans avec une douleur progressive d’horaire mécanique, survenant à la marche, station debout prolongée, changements de position…soulagée par le repos, ne réveillant pas le patient la nuit.
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Raideur: dans certaines positions, voire le matin au réveil avec dérouillage matinal rapide (quelques minutes)
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Impotence fonctionelle: liée aux douleurs et à la raideur. index de Lequesne et womac.
Signes physiques:
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inspection: déformation, attitude viceuse, troubles statiques, boiterie d’esquive, steppage…
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palpation: douleur aux interlignes articulaires, majoration du trouble statique…
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mensurations: recherche d’une amyotrophie…
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Mobilité: limitation des mouvements passifs, épanchement, instabilité articulaire, tester la force musculaire…
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Etat général non altéré , recharcher d’autres facteurs de comorbidité
signes paracliniques:
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Radiographie standard: (trépied radiologique de l’arthrose évoluée)
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pincement articulaire localisé
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sclérose sous chondrale (condensation de l’os sous chondral) associée ou non à des géodes
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ostéophytose à la jonction os-cartilage
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biologie: absence de syndrome biologique inflammatoire
Evolution:
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type 1: érosion cartilagineuse lente + ostéophytose importante
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type 2: chonfrolyse avec poussées congestives et période de stabilité articulaire
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type 3: chondrolyse rapide avec absence d’ostéophytes le plus souvent. complication = arthropathie destructrice rapide.
Diagnostic différentiel:
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arthrite (devant la poussée congestive..)
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tendinite (ou une autre douleur projetée..)
Diagnostic étiologique:
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Arthrose primitive
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Arthrose secondaire
Traitement:
(curatif, séparé de la prévention pour un souci de lisibilité)
buts:
lutter contre la douleur et la raideur, éviter les complications…
moyens:
non médicamenteux:
- mesures hygiéno-diététiques
- ménagement de l’articulation
- activité de marche régulière
- adapter l’activité professionelle…
médicamenteux:
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antalgiques:
- paracétamol (+/-dextropropoxyphène, caféine, codéine..)
- tramadol
- morphiniques (selon l’intensité: palier 1 = 1-3, palier 2 =4-7, palier 3 = 8-10)
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anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS):
- diclofénac, piroxicam, kétoprofène,ibuprofène, les coxibs… (Les AINS sont toujours pris au milieu d’un repas, expliquer au patient)
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chondroprotecteurs / anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (ASAAL): diacérhéine, insaponifiables d’avocats et de soja, chondoritine sulfate…
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traitement local:
- infiltration de corticoides (hexatrione, cortivazol, betaméthazone, methylprednisolone)
- injection d’acide hyaluronique
- lavage articulaire
chirurgicaux:
- ostéotomie (conservateur)
- prothèses (radical)
prévention:
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primaire: controle des facteurs de risque environementaux (lutter contre l’obésité, éviction des accidents sportifs, traitement précoce des traumatismes…)
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secondaire: chirurgie précoce de certaines dysplasies et troubles statiques